Georges Lucas batit sa fortune sur la vente des objet dérivés de Star Wars. Depuis 1977, des dizaine de milliers de licences ont été octroyées dans tous les domaines, de l'alimentation au mobilier en passant par les vêtements et les produits d'entretien, les jouets se taillant la part du lion. Un tel succès génère inévitablement un côté obscur. Depuis 1977 et sur tout le globe, les copies pirates (bootlegs en anglais) talonnent les jouets licenciés Star Wars, copiant, avec plus ou moins de brio, leur sculpture, leur couleur et leurs emballages.
Les chasseurs de contrefaçons sont évidemment moins répandus que les collectionneurs lambda. Chasser l'objet pirate exige un réseau, de la patience et beaucoup d'argent. L'intérêt pour ces contrefaçons restait donc le sport de quelques collectionneurs principalement aux USA. Utilisant les moyens de l'époque (téléphone fixe, courrier postal et fax) ces pionniers ont traqué, débusqué et rassemblé des collections entières de contrefaçons venues de trois continents : Europe, Amérique Centrale et Asie. |
L'avènement d'Internet au milieu des années 90 favorisa la connaissance et les échanges de ces contrefaçons, jusqu'ici contenue dans de rares articles de magazines spécialisés, Pour beaucoup, ce fut l'émotion de la découverte des contrefaçons de l'Europe de l'Est (dont la splendide collection Uzay) et l'envie de s'en procurer des exemplaires. Depuis le web 2.0 et l'émergence des réseaux sociaux, les chasseurs de contrefaçons se sont multipliés et organisés sur Facebook, Instagram et Twitter. Aujourd'hui, on participe en temps réel aux trouvaille des collectionneurs sur tout le globe.
Il faut ici faire la distinction entre deux types de contrefaçons : les faux et les non-licenciés. Le faux tente, avec différents degrés de réussite, de reproduire un jouet invariablement encarté de l'ère 1977-1986. La tromperie est consumée lorsqu'il est vendu comme prétendument authentique. eBay à d'ailleurs mis en place une politique de prévention pour lutter contre cette fraude ruineuse. Un non-licencié, qui reproduit invariablement un jouet contemporain, est identifiable au premier coup d'oeil par un collectionneur et même la facture médiocre, et surtout son faible prix, ne trompera que rarement un néophyte.
Il faut ici faire la distinction entre deux types de contrefaçons : les faux et les non-licenciés. Le faux tente, avec différents degrés de réussite, de reproduire un jouet invariablement encarté de l'ère 1977-1986. La tromperie est consumée lorsqu'il est vendu comme prétendument authentique. eBay à d'ailleurs mis en place une politique de prévention pour lutter contre cette fraude ruineuse. Un non-licencié, qui reproduit invariablement un jouet contemporain, est identifiable au premier coup d'oeil par un collectionneur et même la facture médiocre, et surtout son faible prix, ne trompera que rarement un néophyte.
Ceci n'est pas une contrefaçon
Cette parenthèse est nécessaire pour présenter les reproductions, une facette purement mercantile de cette passion. Grâce au constant perfectionnement des outils informatiques, digitaux et d'impressions (papier et 3D), il est possible aujourd'hui, à moindre frais et dans un cadre privé (à la maison quoi) de réaliser des copies de jouets d'une extrême fidélité. Nous allons voir plus loin, que des individus peu scrupuleux vendent leurs reproduction pour des authentiques, ce qui est criminel.
Si aujourd'hui la globalisation nous donne un accès illimité aux échanges, paradoxalement, les contrefaçons non-licenciées Originales des années 80 sont plus introuvables qu'auparavant. Depuis longtemps aux mains des collectionneurs hardcore, leur cotes de ventes explosent et il faut avoir de solides moyens financiers pour négocier ces objets très souvent plus rares et chers que leur homologues licenciés. A tel point que nous assistons ces dernières années à l'émergence d'un phénomène paradoxal : les customs de vraies contrefaçons. Des bricoleurs de génie réalisent des copies de copies plus vraies que nature et les propose à des prix accessibles sur les sites de vente en ligne.
SW3.75 vous propose de découvrir le Côté Obscur des Jouets 3.75 dans deux grandes sections :
SW3.75 vous propose de découvrir le Côté Obscur des Jouets 3.75 dans deux grandes sections :
- Au temps du Rideau de Fer : l'âge d'or des bootlegs, avec la revue des collections principales de ces objets pirates.
- L'Asie Contre-Attaque : la contrefaçon d'aujourd'hui vient principalement de l'Asie.
1. au temps du rideau de fer
1947 - 1989
Les objets Star Wars de contrefaçon (bootlegs en anglais) occupent une large part de l'histoire des ces petites figurines. Mais avant que d'aller plus avant dans cet univers et d'en détailler les aspect, il faut s'entendre sur le terme "contrefaçon". La contrefaçon chez Larousse : usurpation du droit de propriété littéraire, artistique, commerciale ou industrielle d'un autre. Action d'imiter frauduleusement un objet ayant un caractère public (monnaie, billets de banque…). Œuvre, objet qui est l'imitation ou la reproduction frauduleuse d'un autre.
Aujourd'hui, dans ce monde globalisé et relativement en paix, c'est le tentaculaire Hasbro qui s'occupe de fabriquer, distribuer et vendre ces jouets. En 1980, c'était une autre paire de manches. En terme de capacité de production, Kenner est à des années lumière d'Hasbro. C'est ainsi que l'humble société de Cincinnati va déléguer la production hors des USA à Palitoy en Angleterre, Parker en Allemagne, Miro Meccano en France, Lili Ledy en Argentine, Toltoys en Australie, Takara et Popy au Japon. Et les autres pays ?... allez-vous légitimement vous demander. A l'époque, la guerre froide entre l'Occident (USA et Europe) et l'URSS, le bloc soviétique comme on l'appelle à l'époque, empêche la libre circulation des biens et des personnes. L'Est, retranché derrière le "Rideau de Fer" est totalement imperméable au capitalisme américain et les importations des produits de l'Oncle Sam s'effectuent sous le manteau. La petite société Kenner n'arrivera pas à réaliser des contrats pour fabriquer ses jouets dans beaucoup de pays européens. Dès lors, plusieurs entreprises de l'Est européen vont s'emparer des petites figurines pour en réaliser des copies plus ou moins fidèles. |
Dans ce contexte de Guerre Froide, peut-on dès lors parler de jouets de contrefaçon ? Oui d'un point de vue strictement commercial. Les fabricants de ces jouets n'ont pas de contrat avec Kenner ou/et Lucasfilm et ne reversent pas de droits d'auteur. Ce qui, en terme juridique, est illégale et les jouets considérés comme des contrefaçons. Cela dit, on peut sans peine imaginer que les gérant de ces sociétés auraient préféré conclure une entente commerciale en bonne et due forme avec les américains de chez Kenner. Mais la politique internationale ruinait cette possibilité. De plus, ces sociétés avaient pignon sur rue, connues et reconnues dans leur pays respectif. On ne parle donc pas de contrebandiers planqués dans des caves mal ventilées mais bien d'authentiques fabricants de jouets établis.